.5. La réforme de REACH :

Décembre 2018: le danger NANO enfin. pris.en.compte



En décembre 2018, le comité d’experts de la Commission Européenne a enfin brisé l’omerta : la réforme de REACH* prend en considération l’extrême dangerosité des Nano et classe expressément l'inhalation comme la voie royale d'exposition aux nanoparticules.

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Cette reconnaissance tardive, mais officielle, de l’Union, est un atout formidable pour ceux qui trouvaient criminel qu’on ait pu ajouter des Nano sans contrôles, à des produits déjà tueurs, largement projetés dans l’air que nous respirons par des agriculteurs non informés.

Aujourd'hui, on possède également les preuves que les pesticides pénètrent bien au cœur des cellules des mammifères (voir l’exemple du fongicide SDHI relaté en introduction).

Le Règlement modificatif REACH (adopté à l'unanimité) par le comité d'experts européens chargés de sa révision est très fort, très explicite. Et il réclame des essais de toxicité "NANO" obligatoires par voie respiratoire, tissus pulmonaires et cérébraux. Ces exigences s'appliquent directement aux pays membres et on peut raisonnablement s'attendre à ce que ces recommandations s'appliquent aux procédures spécifiques d'autorisation des produits phytosanitaires.

Alors, bien sûr, les lobbies sont déjà à l'oeuvre pour contourner ces préconisations rigoureuses qui ne prendront effet qu'en 2020...

Bien sûr, les études demandées prendront des années, et seront jugées sur les critères créés par... la firme BASF, ce qui exclut presque toujours les études universitaires.

Mais ce texte est sorti, il existe, c'est la plus haute autorité européenne en matière de produits chimiques qui l'a écrit  : la preuve est faite que les français respirent, au quotidien,  des pesticides "boostés aux nanoparticules", qui violent littéralement l’intégrité de leurs corps.

Grâce à ce texte officiel, on ne pourra plus dire qu’ "on ne savait pas".

* cf. points 17 à 19 du règlement modificatif de REACH:

http://ec.europa.eu/transparency/regcomitology/index.cfm?do=search.documentdetail&dos_id=15915&ds_id=56122&version=2&History=true&CLX=fr

" Bien que les essais de toxicité aiguë requis pour les seuils de quantité les plus faibles doivent être réalisés par voie orale, dans le cas des nanoformes, l’inhalation est considérée comme une voie d’exposition plus pertinente, et les essais devraient être requis par cette voie, sauf si l’exposition humaine est improbable. "

" Pour l’obtention d’informations sur la toxicité par doses répétées à court terme et la toxicité subchronique par inhalation, les essais réalisés sur une nanoforme devraient toujours inclure une détermination histopathologique des tissus cérébraux et pulmonaires, ainsi qu’un examen du liquide de lavage bronchoalvéolaire, une étude cinétique et une période de récupération appropriée, conformément à la ligne directrice de l’OCDE."